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Souk el Nhas

Le dinandier produit une importante série d’ustensiles culinaires en cuivre rouge qui figuraient obligatoirement dans le trousseau de la jeune fille. A l’occasion, leur forme, leur taille et leur nombre étaient strictement définis.
Après avoir été détrônés par les ustensiles en inox et autres matériaux nouveaux, ils gagnent à nouveau la préférence des ménagères pour la beauté de leurs lignes. D’ustensiles de cuisson, ils sont de plus en plus appréciés pour le service.

La plaque de cuivre découpée prend la forme voulue par martelage, dressage, cambrage et planage. Toutes ces opérations n’exigent comme outils qu’une simple série de marteaux mais combien de savoir-faire, fruit d’un long apprentissage !
Les pièces terminées sont couvertes d’une mince couche d’étain pour les protéger de l’effet nuisible de l’oxydation du cuivre.

Il existait à Tunis une corporation spécialisée dans l’étamage, celle des qzadria, qui a périclité. Aujourd’hui, le dinandier procède lui-même à l’étamage. L’opération était annuelle. A l’approche de Ramadan ou de l’Aid el Kébir, le souk s’animait, on voyait y arriver les couffins où s’entassaient les ustensiles à étamer. C’était ainsi que s’annonçait l’une et l’autre fête dans la Médina.

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