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Souk El Attarine

« Itr » étant le parfum et le « Attar » étant le parfumeur, votre sens de l’odorat trouvera un terrain de déploiement idéal entre jasmin, musc, encens, rose, ambre, henné…qui emportent les passants. Les bougies de toutes couleurs, formes et ornements, les knastrous (panier spécial qui sert à mettre les cadeaux de la mariée), le coton, les gants brodés… bref tout le nécessaire pour des fiançailles ou un mariage y est disponible.

Le souk des Parfumeurs a été aménagé le long de la façade septentrionale de la Grande Mosquée par le sultan hafside Abou Zakkariya vers 1240. Depuis, il n’est guère de voyageur qui ne le mentionne.

Abdelbaset Khalil écrit en 1480 : « On fabrique à Tunis d’excellents parfums, comme nous n’en n’avons jamais senti nulle part ailleurs, avec différentes fleurs et herbes odoriférantes. Les marchands-parfumeurs les conservent dans leurs boutiques dans des flacons décorés aux orifices longs et étroits. Devant la Grande Mosquée de Tunis, on vend pour plus de mille ducats de fleurs d’où l’on distille les parfums agréables et ils ne répugnent pas non plus aux odeurs fortes ».

En parlant des femmes de Tunis, Léon l’Africain (1526) souligne l’importance de ce souk : « Les femmes sont si bien policées et agencées qu’en parfums et parures, elles emploient le plus grand de leur soucy ; tellement que les parfumeurs demeurent les derniers à fermer boutique ».

souk el attarine